Trop d’expertise, trop de complexité, trop de fragilité

Cette phrase je l’ai pensée pendant que j’étais au travail. Et elle est quasiment systématiquement vraie dans le secteur de l’informatique selon moi.

Je m’explique : ces derniers temps au boulot il y a un truc qui pète sur les serveurs tous les quatre matins, ça peut-être un certificat SSL qui ne s’est pas renouvelé automatiquement, une règle WAF trop restrictive qui empêche d’utiliser les applications correctement, une CI qui foire, etc…

En y repensant ce sont des choses qui arrivaient moins avant (du moins c’est mon ressenti) alors que l’on avait pas de spécialistes dédiés à ces services comme maintenant. Ce qui m’amène à la réflexion suivante : Plus une personne est experte dans son domaine, plus elle va rechercher une solution techniquement sophistiquée ou élégante, ce qui va inexorablement engendrer une complexité qui aurait pu être évitée.

Cela peut résulter de la peur de passer pour un amateur si quelqu’un repasse derrière notre boulot. Ou encore la volonté de tester ou mettre en place des choses nouvelles, de nouvelles pratiques, de nouveaux outils, censés nous faire gagner en productivité. Mais souvent ce n’est pas le bon moment, la bonne opportunité pour le faire.

Et c’est là qu’on rentre dans le cercle vicieux : plus on empile des outils, des automatisations, des couches d’abstraction, plus on crée de points de défaillance. Et quand ça casse, il faut un expert de l’expert pour comprendre ce qu’a voulu faire le premier expert.

Militons pour réhabiliter la sobriété technique : se demander si la solution la plus simple, la plus compréhensible (la plus conne ?), ne serait pas finalement la meilleure.

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