Aujourd’hui j’avais envie de parler de France et d’Europe.
Tout d’abord parce que j’aime mon pays, que je suis attaché à son identité, sa culture, son histoire. Mais aussi parce qu’à l’aune l’actualité géopolitique certaines réalités s’imposent à moi.
La France a perdu son statut de superpuissance depuis la Seconde Guerre mondiale, bien qu’elle demeure aujourd’hui un acteur de premier plan sur la scène géopolitique.
Elle détient l’arme nucléaire et conserve la capacité d’en faire usage de manière indépendante, là où d’autres puissances nucléaires restent étroitement liées aux États-Unis. Elle dispose également d’un complexe militaro-industriel solide et de technologies de pointe, comme en témoignent la filière nucléaire française ou encore le Rafale dans le domaine aéronautique. Ces atouts sont en grande partie l’héritage du général de Gaulle, qui a affiché une volonté sans faille au sortir de la guerre de garantir l’autonomie stratégique et l’excellence technologique de la France.
En outre, depuis la fin du service militaire obligatoire en 1997, l’armée française s’est profondément professionnalisée. Plus réduite en effectifs mais mieux formée, elle se distingue aujourd’hui par sa mobilité, sa capacité d’intervention rapide et son efficacité tactique. Grâce à ses forces spéciales et à sa logistique intégrée, elle est en mesure de conduire des opérations chirurgicales sur l’ensemble du globe, souvent en coopération avec ses alliés mais toujours sous commandement national.
Pour en revenir à l’actualité, on veut souvent nous faire admettre que sans l’Union européenne, la France ne serait rien, qu’elle ne pourrait plus se mesurer aux grandes puissances contemporaines. Pourtant, les faits récents tendent à démontrer le contraire.
Face au retour de la guerre sur le continent européen, la France apparaît comme le seul pays de l’Union à disposer d’une armée complète, opérationnelle et autonome, capable d’agir rapidement et efficacement. Alors que la plupart des États européens ont depuis longtemps délaissé leur outil militaire, la France a conservé une chaîne de commandement indépendante, une force de dissuasion nucléaire et une capacité de projection mondiale.
Cette singularité la place dans une position paradoxale : elle est à la fois le pilier militaire de l’Europe et la dernière puissance européenne réellement souveraine sur le plan stratégique. Là où d’autres dépendent du parapluie américain de l’OTAN, la France demeure en mesure de riposter seule, de décider seule, et de peser seule sur certaines crises internationales.
La France ne compte peut-être plus parmi les grands, mais elle demeure l’une des rares à pouvoir encore décider seule, et je crois que si l’Europe peut-être une bonne chose la France doit préserver sa souveraineté.